Passionné depuis ma prime enfance par la forêt de Fontainebleau, je pense en avoir parcouru, au cours de mes pérégrinations, les moindres recoins. Aubes et fins de journées, ambiances de potron-minet ou crépusculaire, sont des moments privilégiés afin de découvrir les habitants qui la peuplent. Les sens en éveil, je pratique alors la chasse photographique. Mes armes ne cherchent pas à blesser ou à ôter la vie mais servent simplement à immortaliser des instants magiques.
Je provoque la rencontre avec l’animal toujours en l’approchant, en le surprenant dans son environnement, en perçant à jour ses facultés de camouflage. Le but du jeu : voir avant d’être vu. Je reste un inconditionnel de la billebaude chère à Henri Vincenot, l’affût m’ennuyant profondément.
Ma passion, c’est avant tout l’école de la solitude, en dehors de celle de la patience. Mais si l’on y prend bien garde, on est rarement seul. Il suffit de se faire discret et de se rendre compte qu’une foule, qu’une multitude, qu’un peuple nous entoure, les effacés graciles des sous-bois, les timides retranchés du hallier.
Je ne suis qu’un photographe autodidacte qui, grâce à ces quelques clichés représentatifs d’une petite partie des hôtes du massif bellifontain et des campagnes environnantes, souhaite exprimer les charmes animaliers.